1 2 3 4


Après une longue procédure, les « gens de Maing » obtiennent de l’abbaye St Aubert de Cambrai l’agrandissement et la reconstruction du chœur à trois pans de l’église St Géry, en grand état de délabrement. La communauté édifie à ses frais le transept droit, en symétrie  avec la chapelle gauche ainsi que  la sacristie. Cet ensemble est construit  en rouges barres sur un soubassement de grès. (1)


La canalisation du fleuve Escaut est envisagée dès 1730 : un plan de la vallée de l’Escaut est dressé . (2) Par la suite, les inévitables expropriations amèneront de multiples requètes, parmi lesquelles celles des gens du Château des près et de l’abbaye de Fontenelle.


Loin des bouleversements dramatiques de la capitale, les gens de loi de Maing rédigent et présentent leurs « Cahiers de Doléances ».


Dès le milieu du siècle, la découverte de la houille va générer une importante industrie de clouterie qui s’ établit dans le Valenciennois. Ces deux industries vont impulser non seulement un essor démographique avec l’arrivée de nombreux manouvriers en provenance de Flandre et de Belgique, mais elle va aussi préparer l’implantation au siècle suivant, de l’industrie métallurgique et sidérurgique dans la vallée de l’Escaut. Le paysage social maingeois, jusque là porté par l’agriculture, va s’orienter vers l’industrie. ( ref : Amédée Lebrun – Historique d’Usinor Trith - 1999 )


En juillet 1790, l’Assemblée adopte la Constitution civile du Clergé. Puis elle exige le serment de fidélité à cette Constitution. Dans le Valenciennois, la quasi-totalité du clergé refuse ce serment. Le décret contre les prêtres réfractaires sort donc en novembre 1791. Dès lors, les persécutions commencent. A Maing, les desservants Jean-Baptiste Laisney et Théodore Lecerf sont guillotinés en octobre 1794. Les curés assermentés ne seront pas épargnés, puisque J- Ch. Bouchart et L- F Lecerf finissent par abdiquer. L’un et l’autre contractent mariage, puis obtiendront le pardon de l’Eglise.


Disparition inéluctable de l’abbaye de Fontenelle. En 1791, la communauté se sépare. L’abbaye est vendue comme bien national. En 1793, l’abbaye est saccagée et incendiée par les troupes assiégeant Valenciennes.

 


Les campagnes militaires Napoléoniennes frappent les familles maingeoises. Huit soldats Maingeois y perdront la vie : Louis Lemoine, Pierre Lenne, J-Baptiste Largiller, Parfait Berquet, Thimothée Tison, Léandre Laurette, Hubert Carette, Druon Guillez.


Le cimetière paroissial, situé autour de l’église, est devenu trop petit et dangereux. Un autre lieu de sépultures est installé au lieu-dit « Maingoval », au bord du chemin de Thiant. Impraticable en hiver, les cercueils devant être portés à dos d’homme, il sera abandonné 50 ans plus tard au profit de l’emplacement actuel, route de Quérénaing . Mais il conservera durant un siècle et demi un attrait particulier pour les Maingeois, comme lieu de recueillement paisible et ombragé.
(3)


Après la défaite de Napoléon Ier à Waterloo, le 18 juin 1815, les vainqueurs établissent une occupation des régions frontalières françaises. Maing est d’abord occupée par les Anglais, puis par les Prussiens, remplacés en décembre par les régiments Cosaques de l’armée Russe. Probablement cantonnés dans les derniers bâtiments de l’Abbaye de Fontenelle, ils participeront à une grande parade sur les hauteurs de Quérénaing-Famars, avant le départ des armées d’occupation. Deux de ces Cosaques d’Ukraine, André Richekine et Alexis Panfilof, resteront à Maing et y fonderont chacun une famille.


Edification probable de la Chapelle Notre-Dame du Saint–Cordon dans le périmètre de l’abbaye, au lieu présumé de l’apparition de la Vierge à l’ermite Bertholin.
(4)


Disparition définitive des structures visibles de l’Abbaye de Fontenelle. En 1834, la presque totalité des bâtiments sont livrés à la pioche des démolisseurs qui en font une carrière de pierre. Certaines pierres funéraires sont sauvegardées, et replacées dans l’église St Géry, dont la pierre des Bruniaux . Les vestiges en substruction seront remis à jour en 1977.


A la suite des lois Guizot, la commune fait édifier une « Maison d’école et de mairie », en pierre blanche sur soubassement de grès, aux proportions géométriques remarquables. La mairie de Maing est un des éléments majeurs du patrimoine architectural de la ville.
(5)


Une terrible épidémie de choléra frappe la région. Les Etats Civils de Maing enregistrent 639 décés en 10 ans. Elle sera particulièrement aigüe en 1849 ( 179 décès ) et en 1854 ( 123 décès ). Devant une telle urgence, la municipalité décide la réalisation d’un nouveau cimetière, route de Quérénaing. Il sera inauguré en 1866.


Quelques industries s’installent à Maing. De grandes demeures y sont construites. Constructions d’écoles primaires et maternelles. La voie ferrée passe en tangente. Bureau de poste. Electrification et éclairage public. Forte expansion démographique. Société de musique. Compagnie de Sapeurs Pompiers.

 

zoom

1. L'église de Maing
***

 

zoom

2. Plan de 1731
***

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

zoom

3. Cimetière de Maingoval
***

 

zoom

4. La chapelle Notre-Dame du Saint-Cordon
***

 

 

 

zoom

5. La mairie
***